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Parentalité : pourquoi la thérapeute Caroline Goldman est-elle l’enjeu de tant de polémiques ?

La méthode de Caroline Goldmann face au Time Out

L’éducation positive fait débat, et la spécialiste en la matière, la psychologue pour enfants Caroline Goldman, se trouve au cœur de nombreuses critiques. Après deux mois passés à animer sa chronique quotidienne sur la parentalité sur France Inter, cette dernière a fait l’objet d’une levée de boucliers de la part de certains psychiatres et parents adeptes de l’éducation positive. Le temps fort de cette controverse fut une tribune publiée dans le Figaro en octobre dernier, portant la signature de 350 spécialistes de l’enfance, dont Caroline Goldman elle-même, qui cherchaient à dénoncer les dérives de la parentalité exclusivement positive.

Entre péril et idylle : la position du time out

Le débat s’intensifie entre les défenseurs de l’éducation positive et ceux de la méthode du Time Out – la mise à l’écart de l’enfant pour un court moment. Aucun des deux groupes n’a pour l’instant réussi à convaincre durablement du bien-fondé de leur approche éducative. La science ne confirme pas que le Time Out soit dangereux; si une telle punition peut permettre de contrôler l’enfant, il n’est pas prouvé qu’elle endommage d’une quelconque manière son cerveau ou ses capacités cognitives. L’avis de Franck Ramus, un des chefs de file de la psychologie scientifique en France, est à cet égard relativement mesuré : les études sur la question ne permettent ni de conclure que le Time Out constitue une panacée éducative, ni qu’il doit être abandonné. Le problème réside peut-être dans l’application d’une parentalité exclusive qui prône soit le Time Out soit l’éducation positive. Ainsi, la démarche de Caroline Goldman fait-elle l’objet de nombreuses critiques.

Des témoignages parlants

Il existe des exemples concrets de cette opposition, comme celui relaté par une jeune maman, Marie, dont la fille a traversé ce que les Anglo-Saxons nomment la phase du terrible two, période d’opposition de l’enfant qui se situe aux alentours de 2 ans. Dans cette situation, quelle méthode choisir pour canaliser ces enfants en pleine montée d’autonomie et de décision ? Difficile à dire.

L’équilibre entre fermeté et compréhension

Les partisans de l’éducation positive et ceux du Time-Out semblent incapables de trouver un terrain d’entente. La réponse pourrait pourtant se trouver dans un mélange des deux approches, alliant la fermeté nécessaire à poser des limites tout en faisant preuve de compréhension vis-à-vis des manifestations de l’enfant. Caroline Goldman, difficilement épargnée par les critiques depuis plusieurs mois, continue de défendre sa vision en insistant notamment sur son souci constant d’adaptation et de suivi personnalisés pour chaque enfant suivi. Essayer de les faire rentrer au forceps dans un schéma éducatif unique ne fera que renforcer la polarisation du débat et les difficultés rencontrées par les parents en quête de réponses. Entre colère légitime, incompréhension et volonté farouche d’imposer ses méthodes, le débat autour de Caroline Goldman risque encore de faire couler beaucoup d’encre.

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