Le pire ennemi du timide, c’est lui-même. Lorsqu’on manque de confiance en soi, on se bat d’abord contre ses propres pensées limitantes, ses fausses croyances, ses angoisses et ses interprétations. La plupart des personnes souffrant de déséquilibrages alimentaires, ou de dépendance au tabac, avouent se faire du mal et le savoir. Le problème vient d’une tension entre injonction consciente et mécanismes inconscients.
Dans ces cas, l’hypnose thérapeutique peut être un bon complément à la médecine. Il ne s’agit pas d’hypnose spectacle : « Je parle d’un état de conscience modifiée permettant d’explorer ses propres mécanismes inconscients et ainsi d’avancer dans sa vie en faisant évoluer son comportement » explique Isabelle Pichard, hypnothérapeute. Le Dr Kuntz, psychologue formé à l’hypnose ericksonienne, renchérit : « Nous sommes des spécialistes formés, attention aux charlatans de l’hypnose spectacle. »
Cette approche ne va pas confronter le patient directement à la cause de ses angoisses, comme le ferait les thérapies comportementales, mais va chercher à débloquer des mécanismes inconscients, enfouis. On retrouve ainsi de l’hypnose pour guérir les problèmes de dépendance, les phobies, les TOC, ou pour accompagner un deuil. Mais certains spécialistes la proposent aussi pour retrouver de l’énergie, de la confiance en soi, ou pour améliorer des performances sportives.
Hypnose vient du grec « hupnoein », endormir. Il s’agit de plonger le patient dans un état modifié de conscience, entre la veille et le sommeil, pour modifier ses perceptions. C’est donc plus une démarche d’auto-guérison accompagnée par les suggestions du thérapeute, qu’une solution miracle. Isabelle Picard insiste sur son rôle de guide, plus que de médecin : « J’aide à mettre en œuvre le potentiel des clients et l’optimiser pour qu’ils parviennent à leurs objectifs »